Thérapie et oppressions systémiques

Il y a quelques jours je suis allée à une conférence sur la psychologie face aux oppressions systémiques. C’était passionnant.

Une des premières choses qu’on apprend dans l’accompagnement c’est la neutralité bienveillante, l’écran blanc. Et c’est important d’apprendre à ne pas imposer nos croyances, nos valeurs, à distinguer nos croyances des évidences.

Mais cette psychologue invitait à réflechir sur les limites de la neutralité bienveillante et sur l’intérêt d’une thérapie engagée face aux oppressions systémiques.

La neutralité n’existe pas, on vient vers un.e thérapeute pour plein de raisons plus ou moins conscientes, soit parce qu’on se reconnaît dans certains de ses aspects ou pour aller chercher quelque chose qui nous manque, ce n’est pas neutre. Et la relation thérapeutique n’est pas neutre, c’est un terreau riche.

En tant qu’accompagnant.e, cela implique de se questionner et de prendre conscience des privilèges que nous avons, de l’oppresseur internalisé en nous et des biais qu’ils peuvent engendrer chez nous. Se renseigner, s’impliquer dans la lutte contre les discriminations, prendre en compte le contexte, l’environnement dans lequel le patient évolue, lui proposer une mise en réseau associative, communautaire si nécessaire.

Ce que j’aime dans l’approche des constellations c’est que c’est une approche systémique avec l’idée ancestrale que la guérison n’est pas de la seule responsabilité d’une personne mais c’est tout le système d’un individu qui s’ajuste pour guérir. Son système familial mais aussi le système culturel, religieux, professionnel, social, politique, patriarcal dans lequel il évolue.

Rien n’est séparé.

« Quand une plante se fane on ne diagnostique pas un « syndrôme de la plante fanée » on change ses conditions. La question n’est pas qu’est ce qui ne va pas chez toi mais qu’est ce qui t’est arrivé ? » Dr Sanah Ahsan

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