Poser ses limites sans se fermer
Souvent lorsque nous nous affirmons et que nous posons des limites, il y a une tendance automatique à se fermer
Le corps se tend, le système nerveux en alerte, les tissus se contractent, le cœur se ferme, les mots sont durs et la perception des choses duelle
Et quand nous n’avons pas d’autres accès à ce non, c’est ok ainsi, c’est parfois une question de survie
Il existe toutefois un autre chemin qui s’apprivoise
Celui de pouvoir dire non le cœur ouvert
Un endroit où on arrête d’opposer l’accueil et l’affirmation de soi
Un endroit où le non est un oui à d’autres choses
Un endroit où l’autre n’est pas un ennemi dont il faut se protéger
Un endroit où on est à la fois clair sur nos limites et prêt à accueillir ce que ce non nous fait vivre et fait vivre à l’autre
Un endroit où l’on peut se détendre et s’affirmer
Depuis la noblesse de notre cœur
Et c’est quelque chose qui se vit dans le cœur et le corps, bienvenue en constellations pour engrammer cela : emilielestavel.com
Rien n’est pas rien
Rien n’est pas rien
La connaissance autour des traumas d’attachement et de leur guérison se diffuse de plus en plus et c’est merveilleux
Mais il existe un type de traumatisme qui passe souvent sous les radars
Sur lequel très peu de recherches ont été faites, dont on parle peu
Et c’est révélateur de sa nature
Discret, presque invisible
Le trauma du rien
La négligence
Souvent les personnes qui en souffrent n’en sont pas conscientes
« Moi il ne m’est rien arrivé »
Parfois c’est par le biais de la thérapie de couple qu’ils arrivent en cabinet et n’ont pas grand-chose à dire
« Ma compagne a vécu des choses dures, je dois être là pour la soutenir, l’écouter »
Ca ne les empêche pas de réussir professionnellement, d’être stables et fiables, d’être entourés
Et cela rend ce traumatisme invisible
Mais toute la construction repose sur une « psychologie d’une personne »
Comme si le soutien et la connexion profonde n’existait pas
Comme si ce qui est exprimé ne pouvait être vu, entendu, retenu
Comme si ça ne servait à rien d’essayer de se connecter
Ce rien n’est pas rien
Il est fait d’expériences manquantes
L’enfant qui ne reçoit pas l’attention et la présence dont il a besoin se met à ressentir le lien comme dangereux et apprend à se débrouiller tout seul
La paralysie, la passivité, la procrastination s’installent quant il s’agit du lien intime, surtout quand il s’agit de recevoir et d’être écouté
Il s’agit pas après pas de retrouver la confiance dans une main tendue, dans une oreille attentive, dans une présence
Comme tous les traumas d’attachement, cela demande de la patience et de l’amour
Et surtout d’écouter avec le cœur ce « rien » qui n’est pas dit
Post inspiré de la lecture de la merveilleuse Ruth Cohn, thérapeute, fille de survivants de la Shoah, qui s’est passionnée pour ce sujet : working with the developmental trauma of childhood neglect
Présence
Le trauma te dit de fuir, de courir, de lutter, de ne surtout pas t’arrêter, de t’agiter, de réagir, d’accuser, de parler, de céder à tes addictions, manger, boire, fumer, de chercher l’excitation, d’en faire toujours plus et ne surtout pas sentir
Ou alors il te fige dans une immobilité où tu ne trouves pas le courage de te mettre en mouvement, où tu te sens paralysé.e, épuisé.e, seul.e, dissocié.e, où la moindre démarche te parait une montagne
La présence te dit reste, ici et maintenant il n’y a plus de danger
Mon espace est suffisamment vaste pour accueillir la douleur qui te fait tellement peur et contre laquelle tu luttes depuis tant d’années
Il est suffisamment vaste pour accueillir ta peine jusqu’à son noyau,
pour accueillir ta colère jusqu’au ciel,
pour dissoudre ta peur dans l’immensité de cet espace,
pour accueillir la décharge énergétique de ton système
pour accueillir les parties de toi qui se sont exilées, celles dont tu as honte
pour accueillir le vide, la solitude, l’impuissance
pour accueillir ta puissance de vie
Il est suffisamment vaste pour accueillir tendrement et avec la plus grande patience du monde toutes tes incapacités à rester
La présence t’invite tendrement et te chuchote
Reste mon ami.e et ouvre-toi à l’immensité de mon espace
Reste mon ami.e et regarde ce qui se passe si tu ne cherches plus à être ailleurs que là où tu es comme tu es`
Reste et donne toi le temps de l’intégration
Reste et goûte à la tranquillité qui s’installe
Reste et permets-toi le repos
Reste et sens mon amour infini pour toi qui n’attend rien de toi
Reste et laisse émerger le mouvement, l’envie de jouer et d’agir depuis cet espace
Tu es à la maison.
La constellation est ce champ de présence amplifiée qui peut t’aider à rester, voir et accueillir ce qui vit en toi de douloureux en étant accompagné.e dans le respect de ton rythme et de ton système, bienvenue.
https://emilielestavel.com/constellations-familiales/
A la racine de toute violence, l’incapacité d’accueillir notre souffrance
“Il n’est pas à fuir ce monde, il est à imprégner de tendresse et d’esprit.” Christiane Singer
A la racine de toute violence, maltraitance, discrimination, fascisme, l’incapacité d’accueillir sa propre souffrance. Trop difficile à sentir alors on la projete à l’extérieur pour se soulager, on rejette la faute sur l’autre, on se laisse embarquer par nos réactivités et par nos peurs conscientes ou inconscientes.
La démocratie ne se vit pas que dans nos têtes elle se vit dans nos corps et dans nos systèmes nerveux*. Ils portent la mémoire de nos traumas et de ceux de nos ancêtres, de nos peurs et insécurités.
La thérapie psychocorporelle et les constellations permettent de décharger couche après couche ces mémoires, de soulager et réguler nos systèmes nerveux et d’imprégner de tendresse les endroits de nous qui le réclament. Pour un vivre ensemble plus harmonieux.
Engageons-nous a tous les niveaux !
Et haut les cœurs comme disait ma grand-mère.
*Pour creuser ce sujet, je vous recommande le magnifique livre : les mains de ma grand-mère par Resmaa Menakem, Les traumatismes racialisés et la guérison de nos corps et de nos cœurs, il sera bientôt publié en français aux éditions Quantum Way
“Plus jamais”
Ne me parlez plus de développement personnel
Ne me parlez plus de développement personnel
J’en suis écoeurée
4 millions de posts pour le hasthag developpement personnel sur instagram
Des rayons débordants en librairie
Un énorme marché où on en trouve pour tous les goûts
La promesse d’un lendemain qui chante à coups d’objectifs, de techniques, pratiques, d’initiations
Atteindre ses objectifs
Devenir la meilleure version de soi-même
Sortir de sa zone de confort
La quête du bonheur a intégré les valeurs capitalistes du toujours plus et de la consommation de masse et ajoute encore de la pression à un monde déjà tellement en tension
En cherchant à se développer, on en oublie de rester là où nous sommes et d’être au contact de la vie en soi
En ayant des attentes, de l’ambition, des objectifs de vie, des aspirations spirituelles, appelez les comme vous le voulez on s’éloigne de ce qu’on a toujours cherché
En cherchant des résultats rapides et de l’intensité, on en oublie de ralentir alors que c’est ce dont nos systèmes nerveux ont tant besoin
Et si on ralentissait,
Et si on s’arrêtait,
Et si on venait écouter tout ce qui vit en nous
Et si on offrait de la détente à nos systèmes nerveux
Et si on découvrait cette intensité de la vie en soi qui n’a rien à voir avec l’intensité que nous cherchons sans fin à l’extérieur pour nous échapper de nous-même
Et si on accueillait ce qui est là sans avoir la prétention que ça devrait être différent même et surtout si ce n’est pas conforme à l’idée qu’on se fait de soi….
Et si on découvrait que c’est en arrêtant de vouloir atteindre un état que paradoxalement on le découvre déjà là, vibrant dans nos cellules
Qu’en arrêtant de vouloir développer la personne, on découvre la joie de s’accepter tel que l’on est
Emilie
Nourrir la joie
Trouver la voie du milieu entre rester avec ce qui nous traverse
Et ne pas s’enliser dans la lourdeur
Prendre un millimètre de distance
Oser ce choix subversif que de choisir la joie
Faire un petit pas pour la nourrir
Peu importe de quoi il s’agit
Un pas de danse, un câlin, un chant, un texte, une méditation, une balade, une madeleine de Proust, sourire à un inconnu
Notre plus grande responsabilité est le retour à ce que nous sommes vraiment, à notre joie profonde
Et ça peut se faire pas à pas, sans forcer, sans déni des difficultés
Le plus petit pas possible
Juste un choix du quotidien
Les angles morts
Ces endroits de moi auxquels je n’ai pas accès
Dont la vision claire m’échappent
Tapis dans l’inconscient
Ils sont nombreux
En tant qu’accompagnatrice, je vais régulièrement éclairer ceux qui sont prêts à être vus en supervision
Et je ne suis pas dupe qu’il en reste plein d’autres
C’est un chemin que j’essaie d’emprunter avec le plus de sincérité possible
Pour accompagner du mieux que je peux
Et grandir en conscience et en amour
C’est pour cela que les constellations me passionnent autant
C’est le meilleur outil de conscience que j’ai rencontré
Rendre visible l’inconscient en 3D
Se délester des obstacles à l’amour
Sortir des ornières
Me voir telle que je suis
Avec tout ce qui me compose
Y compris les parts moins présentables
Et aimer ça
M’aimer
Reconnaitre cette source d’amour qui inclut tout
La sincérité précède l’amour
Aborder le trauma – Le mythe de Méduse
Dans la mythologie grecque, Méduse est mortelle. Quiconque la regarde meurt pétrifié. Persée trouve la solution en la regardant à travers le reflet de son bouclier poli comme un miroir. Ainsi il ne croise pas directement le regard de Méduse et peut sortir vainqueur de cette rencontre.
Peter Levine utilise cette métaphore pour nous dire qu’avec le trauma, c’est la même chose, on n’aborde pas frontalement le trauma car cela peut être re-traumatisant de l’évoquer.
Souvent les souvenirs manquent ou sont flous ou incertains, nous font douter et il est difficile d’en parler car cela réveille l’angoisse ou la dissociation.Les constellations permettent d’aborder le trauma sans être pétrifié par Méduse.
D’une part, les rôles qui sont proposés dans les constellations des autres peuvent nous permettre de prendre contact avec des résonances de notre propre histoire sans aborder frontalement le trauma.
D’autre part, dans notre constellation, nous pouvons réécrire l’histoire, le cerveau ne faisant pas de différence entre l’imaginaire et le réel, remettre de la sécurité là où il n’y en a pas eu, mettre des mots sur ce qui a été tabou, mettre de la douceur là où il y a eu de la violence et retrouver des parts de nous-même qui ont été clivées, remettre du mouvement là où le corps est resté figé, retrouver la capacité de fuir ou d’une saine agressivité qui dit stop…
Pas à pas, sans rien forcer, sans dépasser la fenêtre de tolérance, selon ce que le corps et le psychisme sont aujourd’hui prêts à accueillir dans un cadre securisé, le trauma peut être accueilli et trouver sa résolution dans le présent à la lumière du réel, là où il n’y a plus de danger…
A nos gardiens hypervigilants
A nos gardiens hypervigilants
A ces parties de nous qui se sont mises au service en mode sentinelle je les rencontre souvent en accompagnement
quel dévouement ces gardiens ont mis en place pour protéger le petit enfant
quel engagement dans leur mission au prix de toute leur energie
ils en ont déployé des trésors d’hypersensibilité qu’ils entendent le moindre craquement dans le couloir, qu’ils sentent la moindre odeur, qu’ils captent le moindre mouvement
Vigilants à chaque instant
A l’affût
ce sont des héros
et ils n’ont pas l’info qu’il n’y a plus de danger aujourd’hui
ils sont restés figés dans le passé, là où c’était dangereux, là où c’était utile même salutaire qu’ils soient là,
Là où personne d’autre qu’eux ne pouvait protéger l’enfant
les remercier, les honorer
leur dire qu’on ne leur demande pas de disparaître, qu’en certaines circonstances ils peuvent être utiles quand on les appelle
et les autoriser à prendre des vacances, enfin
leur dire que l’adulte que nous sommes est capable de faire face et de s’appuyer sur d’autres ressources
quel amour dans ce dévouement, il est temps de se reposer chers gardiens
un repos bien mérité