Une libération émotionnelle sans conscience corporelle ne guérit pas

Exprimer ses émotions ne suffit pas à guérir

Une libération émotionnelle sans conscience corporelle ne guérit pas

De nombreux espaces thérapeutiques restent imprégnés de cette croyance new age que la catharsis émotionnelle est ce qui permet de guérir

Fusionner avec son émotion emmène une transe émotionnelle qui ne permet pas la mise à jour du réel

Ca peut soulager temporairement, secréter des endorphines

Ca peut donner envie d’y revenir comme une addiction

De répéter des situations qui vont faire revivre cette émotion

Mais ça ne guérit pas

Décharger ou réprimer les émotions sont finalement les deux faces d’une même pièce

C’est en sentant pleinement mon émotion avec un millimètre de distance pour rester présent que l’émotion peut se dissoudre

Je sens l’émotion me traverser dans le corps, je ne suis pas cette émotion

J’ai cet espace de présence en moi qui me permet la conscience corporelle

C’est à la lumière du réel dans une présence au corps que la transformation opère.

Comme le dit Peter Levine « quand nous accédons à nos ressentis à travers l’état de conscience du corps plutôt que par de la décharge émotionnelle, nous obtenons le genre de changement durable auquel nous aspirons tant. »

Bienvenue en cabinet ou en constellations de groupe pour aller vers ce changement durable.

S’affirmer sans se fermer

Poser ses limites sans se fermer
Souvent lorsque nous nous affirmons et que nous posons des limites, il y a une tendance automatique à se fermer
Le corps se tend, le système nerveux en alerte, les tissus se contractent, le cœur se ferme, les mots sont durs et la perception des choses duelle
Et quand nous n’avons pas d’autres accès à ce non, c’est ok ainsi, c’est parfois une question de survie
Il existe toutefois un autre chemin qui s’apprivoise
Celui de pouvoir dire non le cœur ouvert
Un endroit où on arrête d’opposer l’accueil et l’affirmation de soi
Un endroit où le non est un oui à d’autres choses
Un endroit où l’autre n’est pas un ennemi dont il faut se protéger
Un endroit où on est à la fois clair sur nos limites et prêt à accueillir ce que ce non nous fait vivre et fait vivre à l’autre
Un endroit où l’on peut se détendre et s’affirmer
Depuis la noblesse de notre cœur

Et c’est quelque chose qui se vit dans le cœur et le corps, bienvenue en constellations pour engrammer cela : emilielestavel.com

Rien n’est pas rien

Rien n’est pas rien

La connaissance autour des traumas d’attachement et de leur guérison se diffuse de plus en plus et c’est merveilleux

Mais il existe un type de traumatisme qui passe souvent sous les radars

Sur lequel très peu de recherches ont été faites, dont on parle peu

Et c’est révélateur de sa nature

Discret, presque invisible

Le trauma du rien

La négligence

Souvent les personnes qui en souffrent n’en sont pas conscientes

« Moi il ne m’est rien arrivé »

Parfois c’est par le biais de la thérapie de couple qu’ils arrivent en cabinet et n’ont pas grand-chose à dire

« Ma compagne a vécu des choses dures, je dois être là pour la soutenir, l’écouter »

Ca ne les empêche pas de réussir professionnellement, d’être stables et fiables, d’être entourés

Et cela rend ce traumatisme invisible

Mais toute la construction repose sur une « psychologie d’une personne »

Comme si le soutien et la connexion profonde n’existait pas

Comme si ce qui est exprimé ne pouvait être vu, entendu, retenu

Comme si ça ne servait à rien d’essayer de se connecter

Ce rien n’est pas rien

Il est fait d’expériences manquantes

L’enfant qui ne reçoit pas l’attention et la présence dont il a besoin se met à ressentir le lien comme dangereux et apprend à se débrouiller tout seul

La paralysie, la passivité, la procrastination s’installent quant il s’agit du lien intime, surtout quand il s’agit de recevoir et d’être écouté

Il s’agit pas après pas de retrouver la confiance dans une main tendue, dans une oreille attentive, dans une présence

Comme tous les traumas d’attachement, cela demande de la patience et de l’amour

Et surtout d’écouter avec le cœur ce « rien » qui n’est pas dit

Post inspiré de la lecture de la merveilleuse Ruth Cohn, thérapeute, fille de survivants de la Shoah, qui s’est passionnée pour ce sujet : working with the developmental trauma of childhood neglect

Présence


Le trauma te dit de fuir, de courir, de lutter, de ne surtout pas t’arrêter, de t’agiter, de réagir, d’accuser, de parler, de céder à tes addictions, manger, boire, fumer, de chercher l’excitation, d’en faire toujours plus et ne surtout pas sentir
Ou alors il te fige dans une immobilité où tu ne trouves pas le courage de te mettre en mouvement, où tu te sens paralysé.e, épuisé.e, seul.e, dissocié.e, où la moindre démarche te parait une montagne

La présence te dit reste, ici et maintenant il n’y a plus de danger
Mon espace est suffisamment vaste pour accueillir la douleur qui te fait tellement peur et contre laquelle tu luttes depuis tant d’années
Il est suffisamment vaste pour accueillir ta peine jusqu’à son noyau,
pour accueillir ta colère jusqu’au ciel,
pour dissoudre ta peur dans l’immensité de cet espace,
pour accueillir la décharge énergétique de ton système
pour accueillir les parties de toi qui se sont exilées, celles dont tu as honte
pour accueillir le vide, la solitude, l’impuissance
pour accueillir ta puissance de vie
Il est suffisamment vaste pour accueillir tendrement et avec la plus grande patience du monde toutes tes incapacités à rester
La présence t’invite tendrement et te chuchote
Reste mon ami.e et ouvre-toi à l’immensité de mon espace
Reste mon ami.e et regarde ce qui se passe si tu ne cherches plus à être ailleurs que là où tu es comme tu es`
Reste et donne toi le temps de l’intégration
Reste et goûte à la tranquillité qui s’installe
Reste et permets-toi le repos
Reste et sens mon amour infini pour toi qui n’attend rien de toi
Reste et laisse émerger le mouvement, l’envie de jouer et d’agir depuis cet espace
Tu es à la maison.

La constellation est ce champ de présence amplifiée qui peut t’aider à rester, voir et accueillir ce qui vit en toi de douloureux en étant accompagné.e dans le respect de ton rythme et de ton système, bienvenue.
https://emilielestavel.com/constellations-familiales/

A la racine de toute violence, l’incapacité d’accueillir notre souffrance

“Il n’est pas à fuir ce monde, il est à imprégner de tendresse et d’esprit.” Christiane Singer

A la racine de toute violence, maltraitance, discrimination, fascisme, l’incapacité d’accueillir sa propre souffrance. Trop difficile à sentir alors on la projete à l’extérieur pour se soulager, on rejette la faute sur l’autre, on se laisse embarquer par nos réactivités et par nos peurs conscientes ou inconscientes.

La démocratie ne se vit pas que dans nos têtes elle se vit dans nos corps et dans nos systèmes nerveux*. Ils portent la mémoire de nos traumas et de ceux de nos ancêtres, de nos peurs et insécurités.

La thérapie psychocorporelle et les constellations permettent de décharger couche après couche ces mémoires, de soulager et réguler nos systèmes nerveux et d’imprégner de tendresse les endroits de nous qui le réclament. Pour un vivre ensemble plus harmonieux.

Engageons-nous a tous les niveaux !

Et haut les cœurs comme disait ma grand-mère.

*Pour creuser ce sujet, je vous recommande le magnifique livre : les mains de ma grand-mère par Resmaa Menakem, Les traumatismes racialisés et la guérison de nos corps et de nos cœurs, il sera bientôt publié en français aux éditions Quantum Way

“Plus jamais”

Cette décision d’enfant prise pour ne plus jamais ressentir la douleur de l’émotion liée à une blessure d’abandon, de rejet, d’humiliation, de trahison, d’injustice, .. a un coût.Refoulées dans l’inconscient, ces émotions vont diriger inconsciemment nos vies, filtrer notre réalité et nous faire répéter des schémas jusqu’à ce que l’adulte trouve le cadre suffisamment sécurisant et le courage d’accueillir l’émotion que l’enfant n’avait pas la capacité d’accueillir à l’époque.Et retrouver ainsi sa liberté d’être plus entier et vivant.e.Bienvenue pour une constellation de groupe ou individuelle, l’occasion de faire cette rencontre avec ce qui vit en nous dans l’inconscient avec douceur, sécurité et entouré.e, une rencontre avec notre humanité.Pour en savoir plus sur ce qu’est une constellation, pourquoi y participer et comment l’atelier se déroule et pour s’inscrire, c’est ici:https://emilielestavel.com/constellations-familiales/

Ne me parlez plus de développement personnel

Ne me parlez plus de développement personnel

J’en suis écoeurée

4 millions de posts pour le hasthag developpement personnel sur instagram

Des rayons débordants en librairie

Un énorme marché où on en trouve pour tous les goûts

La promesse d’un lendemain qui chante à coups d’objectifs, de techniques, pratiques, d’initiations

Atteindre ses objectifs

Devenir la meilleure version de soi-même

Sortir de sa zone de confort

La quête du bonheur a intégré les valeurs capitalistes du toujours plus et de la consommation de masse et ajoute encore de la pression à un monde déjà tellement en tension

En cherchant à se développer, on en oublie de rester là où nous sommes et d’être au contact de la vie en soi

En ayant des attentes, de l’ambition, des objectifs de vie, des aspirations spirituelles, appelez les comme vous le voulez on s’éloigne de ce qu’on a toujours cherché

En cherchant des résultats rapides et de l’intensité, on en oublie de ralentir alors que c’est ce dont nos systèmes nerveux ont tant besoin

Et si on ralentissait,

Et si on s’arrêtait,

Et si on venait écouter tout ce qui vit en nous

Et si on offrait de la détente à nos systèmes nerveux

Et si on découvrait cette intensité de la vie en soi qui n’a rien à voir avec l’intensité que nous cherchons sans fin à l’extérieur pour nous échapper de nous-même

Et si on accueillait ce qui est là sans avoir la prétention que ça devrait être différent même et surtout si ce n’est pas conforme à l’idée qu’on se fait de soi….

Et si on découvrait que c’est en arrêtant de vouloir atteindre un état que paradoxalement on le découvre déjà là, vibrant dans nos cellules

Qu’en arrêtant de vouloir développer la personne, on découvre la joie de s’accepter tel que l’on est

Emilie

Nourrir la joie

Trouver la voie du milieu entre rester avec ce qui nous traverse

Et ne pas s’enliser dans la lourdeur

Prendre un millimètre de distance

Oser ce choix subversif que de choisir la joie

Faire un petit pas pour la nourrir

Peu importe de quoi il s’agit

Un pas de danse, un câlin, un chant, un texte, une méditation, une balade, une madeleine de Proust, sourire à un inconnu

Notre plus grande responsabilité est le retour à ce que nous sommes vraiment, à notre joie profonde

Et ça peut se faire pas à pas, sans forcer, sans déni des difficultés

Le plus petit pas possible

Juste un choix du quotidien

#quotidiensacré

Les angles morts


Ces endroits de moi auxquels je n’ai pas accès
Dont la vision claire m’échappent
Tapis dans l’inconscient
Ils sont nombreux
En tant qu’accompagnatrice, je vais régulièrement éclairer ceux qui sont prêts à être vus en supervision
Et je ne suis pas dupe qu’il en reste plein d’autres
C’est un chemin que j’essaie d’emprunter avec le plus de sincérité possible
Pour accompagner du mieux que je peux
Et grandir en conscience et en amour
C’est pour cela que les constellations me passionnent autant
C’est le meilleur outil de conscience que j’ai rencontré
Rendre visible l’inconscient en 3D
Se délester des obstacles à l’amour
Sortir des ornières
Me voir telle que je suis
Avec tout ce qui me compose
Y compris les parts moins présentables
Et aimer ça
M’aimer
Reconnaitre cette source d’amour qui inclut tout
La sincérité précède l’amour

Aborder le trauma – Le mythe de Méduse

Dans la mythologie grecque, Méduse est mortelle. Quiconque la regarde meurt pétrifié. Persée trouve la solution en la regardant à travers le reflet de son bouclier poli comme un miroir. Ainsi il ne croise pas directement le regard de Méduse et peut sortir vainqueur de cette rencontre.

Peter Levine utilise cette métaphore pour nous dire qu’avec le trauma, c’est la même chose, on n’aborde pas frontalement le trauma car cela peut être re-traumatisant de l’évoquer.

Souvent les souvenirs manquent ou sont flous ou incertains, nous font douter et il est difficile d’en parler car cela réveille l’angoisse ou la dissociation.Les constellations permettent d’aborder le trauma sans être pétrifié par Méduse.

D’une part, les rôles qui sont proposés dans les constellations des autres peuvent nous permettre de prendre contact avec des résonances de notre propre histoire sans aborder frontalement le trauma.

D’autre part, dans notre constellation, nous pouvons réécrire l’histoire, le cerveau ne faisant pas de différence entre l’imaginaire et le réel, remettre de la sécurité là où il n’y en a pas eu, mettre des mots sur ce qui a été tabou, mettre de la douceur là où il y a eu de la violence et retrouver des parts de nous-même qui ont été clivées, remettre du mouvement là où le corps est resté figé, retrouver la capacité de fuir ou d’une saine agressivité qui dit stop…

Pas à pas, sans rien forcer, sans dépasser la fenêtre de tolérance, selon ce que le corps et le psychisme sont aujourd’hui prêts à accueillir dans un cadre securisé, le trauma peut être accueilli et trouver sa résolution dans le présent à la lumière du réel, là où il n’y a plus de danger…