Unbroken ancestors

Il y a derrière toi des milliers d’ancêtres

Il y a derrière toi cette force de vie qui s’est transmise de génération en génération

Il y a derrière toi tellement d’amour et d’expériences de vie que tu ne marches pas seul.e

Il y a derrière toi ces ancêtres « unbroken » hommes et femmes

Peut-être tu ne sais pas à combien de générations ça remonte

Mais quelque part dans ta lignée il y a forcément

un ancêtre plein d’amour, de soutien et de sagesse

qui est là sans attente et heureux que tu sois venu.e sur cette Terre

sa mémoire coule dans tes veines

et tu peux t’y connecter à chaque fois que tu en as besoin

en constellation, c’est une ressource que tu peux inviter

j’ai été appelée il y a longtemps pour incarner la première des femmes dans une constellation

Je n’oublierai jamais la sensation, comme une pulsation originelle d’innocence et d’amour infini

N’oublions pas nos racines

C’est le terreau de notre incarnation

le pouvoir de la répétition

on aura beau chercher tous les chemins possibles

il n’y a me semble-t-il pas de raccourcis ni d’échappatoires, j’en ai cherché je peux vous le dire,

ce qui a été blessé dans le lien humain se guérit dans le lien humain

ce qui a été blessé dans l’intimité se guérit dans l’intimité

ce qui a été blessé au coeur de notre immanence se guérit au coeur de notre immanence

ce qui a été blessé par une répétition de déconnexions se guérit par des déconnexions suivies de réparations du lien (« rupture & repair » comme disent les anglophones)

ce qui a été blessé dans les prises de pouvoir se guérit par le pouvoir d’un coeur à coeur authentique et vulnérable où on dépose les armes encore et encore

nous sommes des êtres de liens et d’habitudes qu’on le veuille ou non

alors autant créer des répétitions porteuses et conscientes

offrons nous de réapprendre, pas à pas, un jour après l’autre la connexion et l’attachement sécure auquel nous aspirons toutes et tous

offrons nous les saines répétitions dont nous avons besoin

offrons nous les habitudes qui nous permettent de nous sentir libres et en sécurité auprès de l’autre

au coeur de notre humanité dans cet éternel apprentissage qu’est l’amour

De l’abdication

je me méfie de ceux.celles qui disent « avoir fait un bout de chemin »

croient être arrivés quelque part

je me méfie de moi-même quand je me dis cela

j’adore ceux et celles qui me disent

« je me rends compte à quel point je suis immatur.e »

« je me sens tout.e petit.e »

j’aime revenir à cet endroit là encore et encore même si des parties de moi se rebellent

Un de mes enseignants qui est l’être avec le plus vaste niveau de conscience que je connaisse nous disait un jour avec un vocabulaire volontairement cru pour nous sortir de nos fantasmes spirituels « je ne suis qu’un trou du c… d’humain assis sur une chaise »

de ce constat naît l’abdication

De cette abdication naît l’amour véritable

j’aime ce que je suis là où j’en suis

j’aime ce que tu es là où tu en es

j’aime ce que je deviens, ce que nous devenons depuis cet espace là

je me laisse toucher par cette vulnérabilité crue et nue qui me rend à ma véritable puissance, celle qui n’a rien à défendre et tout à s’abandonner, tout à découvrir

celle où je ne sais plus rien

une goutte de présence pour une goutte de trauma

Qu’est ce qui t’a manqué pour digérer la charge traumatique ?

L’espace et le temps

Là où tu t’es senti submergé.e par l’intensité vécue de l’événement

Tu peux te poser et te donner l’espace qui a manqué

Laisser se diffuser les sensations et émotions dans beaucoup plus vaste que l’endroit qui a été touché, faire circuler

Comme si l’énergie très condensée avait désormais l’ouverture vers l’immensité du ciel

Et tu peux te donner le temps qui t’a manqué, ra-lent-ir

Accueillir l’intensité au goutte à goutte

Diluée dans la présence

Une goutte de trauma, une goutte de présence

De manière à te rappeler de l’expérience et non la revivre

Ainsi l’énergie peut être intégrée sans que tu sois submergé.e à nouveau, sans que le système disjoncte ou que tu restes figé.e

Intégrer à ton rythme dans la douceur avec toi-même

Et récupérer ta vitalité et ta liberté

PS : le temps à lui tout seul ne suffit pas pour intégrer un trauma, des décennies après ou même sur plusieurs générations, il peut en rester des traces refoulées si la charge traumatique n’a pas été digérée, je parle ici du temps accordé dans le processus de régulation du trauma

PS2 : une clé pour vivre cela, c’est d’avoir quelqu’un à tes côtés pour t’accompagner par sa présence et t’aider à te réguler

Intime avec l’instant

Intime avec ce moment

Tel qu’il est

Intime avec mes luttes, mes contractions, mes peurs, mes prétentions

Les observer avec curiosité pour ce qu’elles sont

Des expressions de l’amour

Intime avec la détente, l’ouverture, l’expansion, l’abandon

Les observer avec émerveillement pour ce qu’elles sont

D’autres expressions de l’amour

Intime avec ma préférence pour les unes plutôt que les autres

L’observer pour ce qu’elle est dans sa maladresse

Encore une expression de l’amour

Se rappeler du délice de ne rien discriminer

dans l’impermanence sacrée et chaotique du réel

Réhabiliter ton instinct

Ce que ton inconscient cherche désespérément en te faisant revivre tes schémas répétitifs,

C’est une porte de sortie

Il remet en acte des circonstances proches de là où ton système nerveux est resté figé, bloqué avec l’intention d’en trouver une issue

du point de vue biologique, c’est une tentative intelligente

le problème c’est que sans conscience les mêmes circonstances risquent d’aboutir aux mêmes résultats et la boucle se renforce

Guérir de ton trauma ce n’est pas juste en parler

ce n’est pas le revivre jusqu’à ce que tu n’aies plus d’émotions

Dans la guérison du trauma il y a l’idée d’une RESOLUTION, d’un achèvement

sortir de l’endroit figé dans la survie

trouver la sortie dans l’instant présent avec le corps, avec des ressources

retrouver la capacité de se défendre et de fuir le danger,

reconnecter la force de ton instinct

affirmer tes limites

sortir triomphant.e et digne

réécrire l’histoire

quand ces moments là arrivent en séance ou en constellation, il y a une grande joie, une puissance, c’est vivant

cela permet de retrouver la sécurité autrement, de réhabiliter ton instinct

un signe que tu guéris de tes traumas

une demande qui me vient régulièrement c’est de « confronter ses traumas » avec un ras-le bol d’en subir les conséquences que je comprends tout à fait et avec la croyance que tu guéris de tes traumas en les confrontant

j’ai cru ça pendant longtemps aussi

pourtant le trauma c’est comme Méduse quand tu le regardes directement dans les yeux, tu te pétrifies

un signe que tu es en train de guérir de tes traumas c’est plutôt ta tolérance à la sécurité

à quel point tu peux t’habituer à te sentir en sécurité, à la laisser entrer dans ton système

à quel point tu peux ralentir, te poser, être présent.e

à quel point tu peux choisir des relations saines et sécures

il va y avoir des allers-retours, ton système nerveux autonome a besoin de se décharger progressivement pour se réguler

il va retourner automatiquement en mode survie quand ta fenêtre de tolérance est atteinte, rien de mal à ça, c’est son job et c’est archaïque, et tu n’as pas à être tout le temps en état ventral tel un Bouddha

c’est un chemin de patience et de persévérance, un chemin de lien, un chemin d’amour

cela passe par reconnecter ton instinct et tes limites (j’en reparlerai)

mais au plus ta tolérance à la sécurité s’élargit, au plus tu vas pouvoir y retourner facilement et régulièrement

et ainsi grandir en liberté

et puis quand tu seras prêt.e et uniquement à ce moment là, pas une seconde avant, et ce n’est pas une fin en soi, tu pourras comme Persée avec son bouclier poli comme un miroir jeter des petits coups d’oeil à Méduse dans le reflet du bouclier et triompher sans être pétrifié.e, te rappeler du trauma sans le revivre comme d’une expérience passée intégrée

La curiosité comme remède au jugement

En ce début d’année je nous souhaitais de la curiosité

au vu de l’actualité et de la montée des extrémismes, j’ai encore plus profondément envie de nous souhaiter de la curiosité

car la curiosité est pour moi une attitude qui nous sort du jugement, qui nous fait aller vers l’autre

quand je suis curieuse de l’autre, de son fonctionnement

ou de moi-même et de mon fonctionnement

je ne peux pas juger, il y a une ouverture à rencontrer la réalité telle qu’elle est

à rencontrer le mystère, à dé-couvrir, à comprendre le vécu de l’autre

dans les constellations, la curiosité se vit dans le corps

incarner un autre que soi, prendre un autre angle de vue

accepter d’incarner ce qu’on aurait tendance à juger, comme un agresseur ou un parent violent par exemple, se mettre dans ses baskets le temps d’une constellation

agrandir nos territoires intérieurs et voir que rien ne nous est étranger

la curiosité comme une des facettes de l’amour

Le miracle de la douceur

Il se passe des miracles lorsqu’on se laisse envelopper par la douceur

C’est parfois déroutant pour le système nerveux qui n’y est pas habitué

Il cherche le danger, se contracte, s’alarme, cherche l’arnaque

Et petit à petit apprivoise l’information qu’il n’y a plus de danger

La douceur vient pénétrer chaque cellule jusqu’aux douleurs les plus denses qui peuvent alors remonter en sécurité et se laisser envelopper

La douceur comme un baume

La détente comme le soulagement tant attendu

L’amour comme un rappel de ce que nous sommes

Qu’est-ce qui te fatigue vraiment ?

Qu’est ce qui te fatigue vraiment ?

Peut-être as tu l’impression d’être épuisé.e par ton travail, tes responsabilités, les actions que tu dois accomplir ou encore par tes interactions familiales et sociales ? Peut-être sens-tu une énergie un peu morose en ce début d’année ?

L’hiver est un temps de repos et d’introspection, un temps pour régénérer son énergie vitale en ralentissant, en se posant dans la chaleur de son foyer, en prenant du temps pour soi, pour s’observer, s’accueillir.

Mais au fond qu’est ce qui te fatigue vraiment ?

Nous avons une puissance de vie et d’amour bien plus forte que ce que nous imaginons

Ce qui fatigue c’est la lutte

Contracter les mâchoires, les épaules, la nuque, les cuisses

Retenir la respiration

Réprimer ses émotions

Lutter contre sa colère

Retenir sa tristesse

Contourner ses peurs

Porter des masques par peur de se montrer

Retenir sa puissance

Ce sont nos conflits internes qui nous fatiguent au fond

Quand nous nous permettons d’accepter ce qui est sans fuir et sans lutter

De nous accueillir tels que nous sommes

Dans tous nos paradoxes

L’énergie de vie circule et se renouvelle à chaque instant

Nous récupérons l’accès à ce torrent de vie sauvage qui nous traverse

Il y a parfois besoin de quelqu’un à nos côtés pour oser s’ouvrir, ressentir et retrouver progressivement l’accès à ce torrent sans être submergé.e

Surtout quand ces répressions, figements et adaptations ont été une manière de survivre

Bienvenue si tu en ressens le besoin