Rien n’est pas rien

Rien n’est pas rien

La connaissance autour des traumas d’attachement et de leur guérison se diffuse de plus en plus et c’est merveilleux

Mais il existe un type de traumatisme qui passe souvent sous les radars

Sur lequel très peu de recherches ont été faites, dont on parle peu

Et c’est révélateur de sa nature

Discret, presque invisible

Le trauma du rien

La négligence

Souvent les personnes qui en souffrent n’en sont pas conscientes

« Moi il ne m’est rien arrivé »

Parfois c’est par le biais de la thérapie de couple qu’ils arrivent en cabinet et n’ont pas grand-chose à dire

« Ma compagne a vécu des choses dures, je dois être là pour la soutenir, l’écouter »

Ca ne les empêche pas de réussir professionnellement, d’être stables et fiables, d’être entourés

Et cela rend ce traumatisme invisible

Mais toute la construction repose sur une « psychologie d’une personne »

Comme si le soutien et la connexion profonde n’existait pas

Comme si ce qui est exprimé ne pouvait être vu, entendu, retenu

Comme si ça ne servait à rien d’essayer de se connecter

Ce rien n’est pas rien

Il est fait d’expériences manquantes

L’enfant qui ne reçoit pas l’attention et la présence dont il a besoin se met à ressentir le lien comme dangereux et apprend à se débrouiller tout seul

La paralysie, la passivité, la procrastination s’installent quant il s’agit du lien intime, surtout quand il s’agit de recevoir et d’être écouté

Il s’agit pas après pas de retrouver la confiance dans une main tendue, dans une oreille attentive, dans une présence

Comme tous les traumas d’attachement, cela demande de la patience et de l’amour

Et surtout d’écouter avec le cœur ce « rien » qui n’est pas dit

Post inspiré de la lecture de la merveilleuse Ruth Cohn, thérapeute, fille de survivants de la Shoah, qui s’est passionnée pour ce sujet : working with the developmental trauma of childhood neglect

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